Attention ! Zone de reconstruction.

Ouf ! Ça fait vraiment un bail ! Mon titre dit tout, ça va bien. Quand je repense à notre rupture de l’été dernier, toute cette histoire me semble tellement irréelle. Pourtant, nous avons bel et bien vécu cette tempête. Avec le recul, je comprends mieux ce qui nous est arrivé. C’est difficile à expliquer, une combinaison de plusieurs facteurs qui se sont multipliés et amplifiés à un point tel que notre relation en a souffert au point de croire qu’il n’y avait plus rien à faire. Avec le recul aussi, j’ai réalisé beaucoup de choses à propos de moi-même. Quelle année intense je viens de vivre ! 2008 à débuté avec une joie intense, la naissance de ma fille, mais j’étais loin de me douter que le reste de l’année serait aussi intensément déstabilisante. Heureusement, le calme et la joie se sont doucement réinstallés pour accueillir 2009. Malgré tout, je considère que j’ai beaucoup appris durant ces mois difficiles et donc je ne peux pas dire que 2008 a été une mauvaise année. Au contraire, je crois c’était presque nécessaire d’en arriver là. C’est étrange d’affirmer cela mais c’est tellement vrai.

En ce moment, je suis dans une période d’introspection intensive :o) ! Je fais un bilan de vie ni plus ni moins. Ce n’est pas de tout repos laissez-moi vous le dire mais c’est très stimulant. J’ai envie de me comprendre mieux et de savoir qui je suis et ce que veux vraiment. Ça sonne un peu cliché mais c’est ça.

Je suis étourdie. Depuis quelques semaines, il me semble que je n’arrête pas. J’ai toujours quelque chose d’urgent à faire et je n’arrive pas à prendre de l’avance. En ce moment ce qui presse, c’est la tenue de livre que je fais pour ma tante. J’en suis au mois de février seulement moi qui ai l’habitude d’être toujours à jour. Cette semaine je veux faire tout les autres mois pour pouvoir me concentrer sur les préparatifs de noël la semaine prochaine en plus de tout le reste…Nos fin de semaines sont toujours remplies mur à mur d’activités de toutes sortes. Avec tout ça, je me demande quand j’aurai le temps et l’énergie de prendre soin de moi et de mon couple. Quand est-ce que je vais pouvoir souffler un peu ?

L’amour, l’amitié, la famille et les autres…ça m’épuise. Je ne suis pas fière de le dire mais je crois que j’aurais avantage à suivre un cours de « relations humaines 101 ». Je n’ai pas le tour il faut croire. Suis-je née comme ça ? Est-ce que c’est génétique ? Est-ce le fait d’avoir été tellement gênée et mal dans ma peau une grande partie de ma vie et donc d’avoir été trop replié sur moi-même qui fait de moi une incompétente de l’intelligence émotionnelle ? Est-ce ça s’apprend, savoir toujours quoi dire et quoi faire au bon moment ? Je suis pleine de bonnes intentions pourtant mais ça ne suffit pas. Peut-être qu’a vouloir être trop parfaite j’amplifie mes imperfections…et lorsque je me permets d’être imparfaite je deviens trop maladroite. Est-ce que je suis trop susceptible ou au contraire trop passive ? Je suis fatiguée…je voudrais juste être moi-même mais je ne sais plus qui je suis. Je ne sais plus si ça suffit.

Je suis vraiment fatiguée, je n’ai plus d’énergie.

Grand chou et moi sommes ensemble depuis 12 ans. Douze années qui ont passée tellement vite. Presque 12 ans à vivre ensemble. Nous avons vécu des hauts et parfois des bas mais pas si souvent. Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi cette crise si soudaine dans notre couple ? Le peu de personnes qui étaient au courant de notre séparation avaient peine à le croire. Moi je n’étais pas surprise. Parce je savais que nous négligions notre couple depuis trop longtemps. 12 ans ça use. Particulièrement lorsque qu’on ne fait pas attention, qu’on se laisse emporter par le quotidien et qu’on ne prend pas soins de notre couple. C’est un cliché mais, je l’ai réalisé durement, c’est vrai. Lorsqu’on vit presque comme des colocs depuis trop longtemps et que l’on repousse toujours à plus tard la résolution de certains problèmes…eh ben c’est ça, à un moment donnée il ne reste plus grand-chose pour nous unir. J’ai vraiment cru que c’était fini. Je ne voulais plus faire semblant. Je voulais partir parce que je n’avais tout simplement plus l’énergie d’essayer mais à un moment donné j’ai réalisé quelque chose d’important : je n’avais jamais vraiment essayé. Parce que j’ai toujours fuis lorsque ça devenait trop compliqué. J’avais peur de me remettre en question. C’est difficile de mettre en mots tout ça. Je ne veux pas entrer dans les détails mais j’ai réalisé que je ne voulais carrément pas affronter nos problèmes. Je voulais être la victime et ne pas admettre mes torts.

Mon ancien blogue me manque, je ne peux me résoudre à l’abandonner comme ça :o) ! J’ai donc décidé de garder les deux et mon nouveau nom sera Julillliebé. Celui-ci sera consacré au grand ménage que je fais actuellement dans ma vie et l’autre sera mon p’tit blogue qui parle de tout et de rien comme avant. J’aurais préféré mettre tout à la même « adresse » mais comme j’ai déjà expliqué, il y a une personne qui lit Le complexe J qui me rends mal à l’aise de confier certaines choses.

C’est le temps, depuis des années que ça traine. L’heure est vraiment arrivée où un grand ménage s’impose. Et je ne parle pas de juste balayer la poussière sous le tapis. Non non non ! Là je vous jure que tout va y passer. Pis le tapis s’il est trop plein de poussière ben il prendra le bord ! C’est épeurant, parfois épuisant, souvent dérangeant, très déstabilisant mais aussi hyper stimulant et encourageant car je sais que c’est pour le mieux. Pour moi. Pour lui. Pour les enfants. Et même pour les autres. Je parle du ménage dans ma tête bien sûr, dans ma relation avec le Papa de mes petits choux, dans mes valeurs, dans mes croyances, dans mes relations avec certaines personnes, dans mes choix de vie, dans mes rêves, mes aspirations, bref dans presque toutes les sphères de ma vie. J’ai repoussé ce moment trop longtemps sous prétexte que ce n’était jamais le bon moment. Mais si j’attends le bon moment, je ne le ferai jamais. Non je ne suis pas au top de ma forme, ça fait huit mois que je ne dors pas des nuits complètes mais ce n’est pas grave, je me sens enfin prête à relever ce grand défi. Le plus beau dans tout ça c’est que Grand chou en est au même point que moi. Lui aussi il est prêt pour un grand ménage, le sien et le nôtre.

Les dernières semaines ont été très difficiles c’est pourquoi je n’avais ni l’énergie ni, de toute façon, le temps d’écrire ici. J’étais prise dans un tourbillon d’occupations diverses et d’émotions fortes. Comme je le disais, les dernières semaines n’ont vraiment pas été facile et ce même si le Papa de mes Petits choux et moi avons décidé de faire une thérapie de couple histoire de se donner une dernière et ultime chance. Je ne peux pas dire que j’avais vraiment envie d’essayer mais je suis contente d’avoir accepté. À ce jour, nous avons rencontré le thérapeute une seule fois mais nous avons aussi mis certaines choses au clair entre nous avant la rencontre et je dois dire que j’ai retrouvé un peu d’espoir. Ça fait du bien. Je ne dis pas que tout est réglé et que nous flottons ensemble main dans la main sur un petit nuage rose :o) mais c’est quand même encourageant.

Ce nouveau blogue reste encore très pertinent puisque ensemble ou non, tout est à reconstruire de toute façon.

Ouf, quelle semaine occupée ! Il me semble que je n’ai pas arrêtée de courir depuis plusieurs jours. Il faut bien être maman à la maison pour être occupée à ce point ! Enfin, la fin de semaine est arrivée ce qui veut dire que demain matin JE VAIS POUVOIR DORMIR ! Le papa de mes petits choux va prendre la relève demain matin pour me laisser dormir un peu. C’est l’avantage d’avoir un papa lève tôt.

….ben c’est ça, je suis trop fatiguée pour écrire finalement alors j’arrête ici pour ce soir.

Comment décrire ce que je vis en ce moment ? Toute ma vie est chamboulée mais rien n’a changé. Cohabiter avec le Papa de mes petits choux ne m’enchante vraiment pas. Continuer comme avant en sachant que rien ne sera plus jamais comme avant c’est vraiment terrible. J’étouffe et j’en ai marre de faire semblant que tout va bien. C’est peut-être la solution la plus raisonnable mais je n’ai pas le gout d’être raisonnable. Combien de temps je vais devoir attendre avant de vivre mon  deuil. Je suis humaine, j’ai des sentiments. Je n’ai même pas encore vraiment pleuré…je n’ai ni l’énergie ni le temps ni l’espace pour le faire.

Petit chou veut que je place les rails de son train comme sur le plan mais c'est tellement compliqué que je n'ose même pas essayer.

Moi : "Tu demandera à papa lorsqu'il va arriver. Il va être capable lui, c'est un ingénieur."

Petit chou: "Ah oui, c'est vrai : c'est un nain géant."